15 nov. 2012

Dernier acte.
De l'agonie.

Le bassin le cul offerts ma tête sur le tapis coco rêche la peau de ma joue brûle des baignes que vous me collez depuis hier mes mains quelque part au milieu des noeuds mes bras engourdis mes chairs écorchées perçoivent le geste ample et généreux de votre battoir fendant l'air


Vous me frappez.



Les accessoires de lingerie enlevés ou déchirés pendant nos "attractions" il ne me reste plus qu'une vulgaire ficelle de nylon tâchée de foutre ou de mes sécrétions je ne sais plus vous me fessez peut-être sont-ce aussi un peu de vos crachats ici là peu m'importe abrutie par l'alcool la fatigue l'endorphine votre caresse est la touche EXIT la possibilité d'un absolu Nous d'un nous absolument indéfectible mon oeil droit entrouvert je parviens à vous situer - parfois votre botte au cuir râpé aussi élégante que terrifiante vous me fessez la mâchoire défaite ou démise ma position de confort c'est la bouche paisiblement bée ma salive obscène suinte de mon con depuis des heures votre pied sur ma nuque un coup franc sur ma fesse encore cela semble faire votre bonheur la promesse d'une fin lente et douloureuse je n'ai plus aucune dignité vous me battez encore là j'y gagne ma liberté ma tête mon corps enveloppés par mon état d'inconscience mon abandon profond profond je mets entre vos mains l'insoutenable poussière de ma clepsydre je jouis ESCAPE.

Vous remettez le couvert ça ne cessera donc jamais entre nous hein la promesse d'un amour infini qui ne peut s'arrêter qu'à la mort de toutes les parties.

8 nov. 2012