24 mai 2011
Lui-même ne reconnaît pas sa voix, il ne s’entend plus hurler d’ailleurs : cri plaintif ou jouissif…peut-être a-t-il arrêté de gémir tout simplement... Et la tête lui tourne, sa nuque est engourdie. Il est enivré par cette sensation de vertige dans laquelle il trouve enfin une issue. Il se répète en lui-même, pour mieux s’en convaincre probablement : « Eu sou um foragido »…car quelqu’un a dit de lui, un jour, qu’il était LIBRE.
20 mai 2011
Tu me laisses sur le carreau. En vie, mais pas résolue. L’inflammation est toujours vive. Tu m’as donné la vie. Tu me l’as reprise aussi. Reprisée, comme ma grand-mère le faisait jadis avec ses chaussettes. Quelqu’un se retrouve sur ta table. Il y a un siècle, tu n’aurais rien pu faire de grand-mère. Deux filles seraient rendues à leurs papas. Il faut croire que tu n’as pas entendu leur prière de me voir trépasser.
Et je suis toujours là. Eprouvant tous les jours mon aptitude à trahir, à ressentir que je suis remplie de haine. Être ou en être. Je ne sais plus très bien. J’en suis, oui, de toutes les soirées, de tous les concerts, de toutes les fêtes, de toutes les conneries à faire. En vie et en péril.
Avocats, bouchers de l’âme. Architectes, bouchers de l’espace. Chirurgiens, charcutiers.
« Par la violence du dépassement, je saisis, dans le désordre de mes rires et de mes sanglots, dans l’excès des transports qui me brisent, la similitude de l’horreur et d’une volupté qui m’excède, de la douleur finale et d’une insupportable joie ! » G.Bataille. Les Larmes d’Éros.
SUBLIMATION ME VOILÀ.
19 mai 2011
16 mai 2011
Comme à l’arrière du train où je vois tout s’enfuir, unsymptôme déjà vu. Je des mots s’éloigne - un refus secolle à mes lèvres - passent les instants noirs devant mesyeux. La mémoire en rajoute pour satisfaire mon terribleennemi : moi : quand je suis sidéré et que je suicide etrévolutionne la basse-cour, il y a toujours un coq lespattes empurinées pour me rappeler à mes racines pro-fondes : cocorico terrien, t’es rien !
BILLY DRANTY - L'HYDRE-ANTI