1 déc. 2012

15 nov. 2012

Dernier acte.
De l'agonie.

Le bassin le cul offerts ma tête sur le tapis coco rêche la peau de ma joue brûle des baignes que vous me collez depuis hier mes mains quelque part au milieu des noeuds mes bras engourdis mes chairs écorchées perçoivent le geste ample et généreux de votre battoir fendant l'air


Vous me frappez.



Les accessoires de lingerie enlevés ou déchirés pendant nos "attractions" il ne me reste plus qu'une vulgaire ficelle de nylon tâchée de foutre ou de mes sécrétions je ne sais plus vous me fessez peut-être sont-ce aussi un peu de vos crachats ici là peu m'importe abrutie par l'alcool la fatigue l'endorphine votre caresse est la touche EXIT la possibilité d'un absolu Nous d'un nous absolument indéfectible mon oeil droit entrouvert je parviens à vous situer - parfois votre botte au cuir râpé aussi élégante que terrifiante vous me fessez la mâchoire défaite ou démise ma position de confort c'est la bouche paisiblement bée ma salive obscène suinte de mon con depuis des heures votre pied sur ma nuque un coup franc sur ma fesse encore cela semble faire votre bonheur la promesse d'une fin lente et douloureuse je n'ai plus aucune dignité vous me battez encore là j'y gagne ma liberté ma tête mon corps enveloppés par mon état d'inconscience mon abandon profond profond je mets entre vos mains l'insoutenable poussière de ma clepsydre je jouis ESCAPE.

Vous remettez le couvert ça ne cessera donc jamais entre nous hein la promesse d'un amour infini qui ne peut s'arrêter qu'à la mort de toutes les parties.

8 nov. 2012

13 juil. 2012

Dream a little dream of you

Chaleur à crever. Aprêtée pour vous recevoir. Je somnole près du téléphone et attends votre message. Vous avez dit prévenir lorsque vous seriez à moins de 30 minutes de la maison. Toutes les portes sont ouvertes. Le quartier est calme. Il est 3 heures du matin. Mon Maître a parcouru 400 kilomètres pour me fouiller. Un aller-retour dans une fatigue dévouée et aimante. Je suis prête à vous accueillir et à prendre les coups que je sais mériter. Je suis offerte et vulnérable Je suis forte de votre énergie.

Rue de la Déshydratation. Une heure plus tard.
Bourdonnement dans les oreilles. Genoux ankylosés. Fesses lacérées. C’est avec soulagement que je découvre enfin la douceur de votre peau et de vos étreintes. Voici donc qui est mon Maître.
Ce contraste entre la rugosité de vos battoirs et la douceur de vos attentions. Le paradoxe entre la rigueur de vos exigences et l’espace de liberté proposé. La violence entre la dureté des coups assénés et l’amour que vous me portez. C’est donc cela nous. Serge : je vous aime aussi profondément que les coups que vous me destinez.

19 juin 2012

Amours chiennes

Il faut sortir faire pisser la chienne.

18h53. Je suis en tenue de jogging. Je fais mon ménage, je frotte, j’astique, je récure. Mon téléphone sonne.

18h55. Je raccroche. Il me dit qu’il débarque. Ranger l’aspirateur. Se passer de l’eau sur le visage. Ma sale gueule dans le miroir. Il faut sortir faire pisser la chienne.

19h15. Ca sonne. Il est là. Il me sourit. Nous sommes heureux de nous retrouver, l’atmosphère est légère. Nous buvons du vin. Nous discutons de tout de rien. Il faut sortir faire pisser la chienne.

20h53. Il doit partir. On l’attend. Je le serre fort. Il me serre fort aussi. Il m’embrasse. Il me roule un patin. Ca bave dans tous les sens. Il faut sortir faire pisser la chienne.

21h10. La galoche n’en finit plus. Je l’arrête gentiment. Je sors la première. Je l’attends dans le couloir pour qu’il me suive. Ce qu’il finit par faire. Il faut sortir faire pisser la chienne.

21h12. Il s’approche de l’ascenseur. Je me dirige vers les escaliers pour éviter que la galoche ne reprenne. Il me suit. Il faut sortir faire pisser la chienne.

21h13. Nous sommes dehors. Il est garé devant l’immeuble. Je lève la main pour le saluer et commence à m’éloigner de sa voiture. Nous nous saluons ainsi. Il faut sortir faire pisser la chienne.

21h14. Je n’ai rien compris. Je ne sais pas ce qui lui a pris. A vingt mètres de la voiture je pousse un cri. Un mec se retourne. Je trace en courant. Il faut sortir faire pisser la chienne.

21h20. Cinq minutes que je cours. Que je me refais le film. Ca n’est toujours pas clair. Je ne tiens plus. Je m’arrête entre deux voitures, je baisse mon pantalon de jogging. Dans l’obscurité d’entre deux candélabres.

C’est terminé. Soulagée.

15 avr. 2012


"Je ne vois pas pourquoi les gens attendent d'une oeuvre d'art qu'elle veuille dire quelque chose alors qu'ils acceptent que leur vie à eux ne rime à rien."
David Lynch.

Parlons peu parlons ignares itou.

13 avr. 2012

"Tentative de détruire pour un instant la stabilité de la perception et d'infliger à la conscience lucide une sorte de panique voluptueuse."

Roger Cailois "Les jeux et les hommes".

6 avr. 2012


Nihil novi sub sole

C'est quoi l'amour?

Tu serais le responsable, je serais l'assureur.

22 mars 2012

Elle succombe aux délices,

fond sa peau sur l'éclisse

d'une caisse qui par là passe,

saisissante contrebasse
...

21 mars 2012



20 mars 2012

"Prenez et mangez, ceci est mon corps donné pour vous...faites ceci en mémoire de moi."

(Matthieu 26:26-28; Luc 22:14-20 ; Jean 15:8-17)

19 mars 2012

On ne va jamais aussi loin que lorsque l'on ne sait pas où l'on va.

Christophe Colomb.
On ne va jamais aussi loin que lorsque l'on ne sait pas où l'on va.




Christophe Colomb.


Mépris / Méprise

"J'aime comment tu me regardes même si c'est avec, parfois, un soupçon de mépris dirait-on."

Horrible méprise.
Tu te trompes. C'est Moi que je méprise. Car c'est en toi que je vois l'échec. L'échec de Nous. A cause de Moi.

16 mars 2012



15 mars 2012



RETOUR AUX SOURCES - Les Larmes d'Eros de G. Bataille

"Le sens de ce livre est, en un premier pas, d'ouvrir la conscience à l'identité de la "petite mort" et d'une mort définitive. De la volupté, du délire à l'horreur sans limites. C'est le premier pas nous menant à l'oubli des enfantillages de la raison! De la raison qui jamais ne sut mesurer ses limites. Ces limites sont données dans le fait qu'inévitablement la fin de la raison, qui excède la raison, n'est pas contraire au dépassement de la raison! Par la violence du dépassement, je saisis, dans le désordre de mes rires et de mes sanglots, dans l'excès des transports qui me brisent, la similitude de l'horreur et d'une volupté qui m'excède, de la douleur finale et d'une insupportable joie!" G.Bataille
A way like I feel
"En fait, la meilleure façon de voyager c'est sentir.
Sentir tout de toutes manières.
Sentir tout excessivement,
Parce que toutes les choses sont, en vérité, excessives
Et que toute la réalité est un excès, une violence,
Une hallucination extraordinairement nette
Que nous vivons tous en commun dans la fureur des âmes..."

Fernando Pessoa, Poèmes d'Alvaro de Campos, Paris, Edition Christian Bourgois 2001, p.146

12 mars 2012

Ah! Deux gémeaux! Comme c'est beau!

Tu serais la couille gauche moi l'adroite!

27 févr. 2012

Space of Invaders



Racines vs feuilleS

10 févr. 2012

rigor. rigorous. rigorouness. rigors. rigored. rigorific. rigorism. rigorame. rigorosity. rigorification. rigoron. rigorest. rigorfy. rigor t washington. rogormas. rigorer. rigoratory. rigorize. rigorty. rigordo. rigorage. rigorometry. rig or die. rigor me. rigoress. rigoration. rigortation. rigorbation.

learn rigor from the rigor king.


Victimeyes about Go figure of Ramiro Diaz-Granados/Amorphis at SCI Gallery

9 févr. 2012



8 févr. 2012

PLAY / STOP / NEXT

La société de consommation. Je te prends / je te jette. Tu me prends la tête / tu dégages.

7 févr. 2012



L'appréhension des choses est plus aisée avec la maîtrise des notions, du vocabulaire, afférents au sujet.


Les objets de l'univers, des choses que nous ne connaissons pas, sont encore plus étranges que ce que nous sommes en mesure de penser, d'imaginer...c'est pourquoi elles nous échappent complètement, car elles dépassent notre entendement bien au-delà de ce que nous sommes en capacité d'envisager.

Pour partir à la découverte de tant de terres inconnues, inutile de partir explorer l'univers...

2 févr. 2012

"Dans ce tombeau qu'est ma mémoire, je la vois, ensevelie maintenant, celle que j'ai aimée plus que tout autre, plus que le monde, plus que Dieu, que ma chair, que mon sang. Je la vois s'ulcérer, puruler avec le sang de cette blessure d'amour, si proche de moi que je pourrais la distinguer de la blessure elle-même. Je la vois se débattre, chercher à se libérer, à se laver de tant d'amour et de souffrance, et chaque fois, à chaque effort, retomber dans cette plaie, s'embourber, suffoquer, se tordre dans le sang. Je vois le regard atroce de ses yeux, leur agonie muette et pitoyable de bête prise au piège. Je la vois ouvrir les jambes pour se délivrer, et chaque orgasme est un gémissement d'angoisse. J'entends le fracas des murs effondrés, des murailles qui s'écroulent sur nous, et le crépitement des maisons en flamme qui monte. J'entends qu'on nous appelle de la rue: à l'oeuvre, aux armes! mais nous sommes cloués au sol et les rats mordent dans notre chair. Cette tombe, ce ventre d'amour où nous glissons vers l'ensevelissement, cette nuit dont s'emplissent nos entrailles, et ces étoiles froid scintillement sur les eaux noires du lac sans fond. Je perds la mémoire des mots, même de son nom que je répétais naguère, comme un monomaniaque. Je ne sais plus ce qu'elle était sous mes yeux, dans mes mains, quelle était son odeur, ou comment elle baisait, tant je ne finis plus de m'enfoncer, encore et toujours dans les ténèbres, sans fond de la caverne. Je l'ai suivi jusqu'au tréfonds de son corps, dans le creux des creux, jusqu'au charnier de son âme, jusqu'au souffle qui n'avait pas encore expiré sur ses lèvres. Je l'ai cherché sans répit, elle dont le nom n'était écrit nulle part; moi j'ai pénétré jusqu'au lieu saint, pour trouver quoi - rien. Je me suis replié, lové, épousant la spirale de la coquille creuse du néant comme un serpent aux noeuds de feu; je me suis tapi durant six siècles retenant mon souffle, tandis que le monde avec ses évènements filtraient à travers le fond, formant une litière boueuse de mucus. J'ai vu rouler les constellations, dans cet énorme trou dans le plafond de l'univers; j'ai vu les planètes lointaines et l'astre noir qui devait me délivrer. Le dragon secouer ses chaînes et se libérer du dharma comme du karma, la nouvelle race humaine mijoter dans son jus au sein du grand oeuf jaune de l'avenir. Tout vu, tout jusqu'au dernier signe, jusqu'au dernier symbole mais sans jamais pouvoir déchiffrer son visage. Rien que les yeux qui brillaient à travers, énormes, charnus, pareils à des mamelles de lumière - et moi comme nageant derrière, dans les effluves électriques de sa vision incandescente."

Henry Miller

30 janv. 2012

question de facilité?

La beauté contrairement à la laideur ne peut vraiment s'expliquer: elle se dit, s'affirme, se répète en chaque partie du corps mais ne se décrit pas.

Roland Barthes.

17 janv. 2012

Connaissez-vous l'histoire de ces deux arbres?

L'un d'eux a eu affaire à un artiste l'autre à faire des toiles...d'araignées

...

16 janv. 2012






"La musique est un perpétuel dialogue entre l'espace et le temps, entre le son et la couleur, dialogue qui aboutit à une unification: le temps est un espace, le son est une couleur, l'espace est un complexe de temps superposés, les complexes de sons existent simultanément comme complexes de couleurs. Le musicien qui pense, voit, entend, parle au moyen de ces notions fondamentales, peut dans une certaine mesure s'approcher de l'au-delà." (Olivier Messiaen)




Et toi que t'inspire cette photo?


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inconfort-violence-géométrie










13 janv. 2012



QUI ES-TU?

Elle a noyé son chagrin dans l'alcool et ton vain...

12 janv. 2012


L'oeil exorbité rond sur votre profil gauche. Accoudé au bar. Vous discutez avec une femme. Nous ne nous connaissons pas. Moi assise sur un tabouret haut. Trois mètres derrière vous. Tenue obéissant au dress code. Talons aiguilles noirs. Bas à couture. A l'extérieur il fait trop froid. Nous restons tous là serrés les uns aux autres. L'ambiance est détendue. La tension électrique. L'oeil exorbité rond sur votre profil gauche. Vous portez le cuir à merveille. Les anneaux aussi. Assise 30 décimètres derrière vous. Je vous vois. C'est bien pire. Je vous devine. Je dois attendre là encore une heure. La tête haute. Mon air méprisant. Je devine. L'oeil exorbité rond sur votre profil gauche. Vous impassible. Une jambe repliée sur l'autre. Imperturbable. Statique. Assise 300 centimètres derrière vous. Je m'agite sur mon tabouret. Je ne sais plus si replier la droite sur la gauche. La gauche sur la droite. Ma main supporte tantôt le menton. Tantôt prépare les confettis d'une publicité. Laissée là sur la table. Ma tête virevolte pour toujours finir sur votre. Oeil exorbité rond sur votre profil gauche. L'oeil luis proéminent. Au milieu de cette. Vaste boîte crânienne. Vue directe et plongeante sur. Hémisphère droit transparent. Le globe projette son dévolu sur. Moi. Assise à l'intérieur de vous. Révélation de votre univers. De mon univers. Formalisation évidente de nos. Fantasmes respectifs visibles dans. L'oeil exorbité rond sur votre profil gauche. L'oeil ne s'ébranle pas. Il perce trivialement tout le méta. Physique imposant. Rugosité infaillible. Rigueur méthodique. Assise dedans. Je mesure la force. Je m'abandonne à la maîtrise. Je devine dans. L'oeil exorbité rond sur votre profil gauche. Camera obscura. Projections sublimes de vos pensées obscènes. Vous fusillez la chienne. Assise en chien de fusil. Elle a disparu. Elle n'existe plus. Elle s'est faite dévorée par. L'oeil exorbité rond de son profil gauche.


9 janv. 2012


Il a les dents de la chance, un trou béant entre ses deux lèvres. Je lui dis : "tu es sacrément veinard". Il me répond: "la chance tu ne l'as pas, tu la choisis". Alors je l'ai poussé violemment sur le lit, j'ai déboutonné sa chemise en le coinçant entre mes cuisses puis j'ai sorti mon crayon de rouge à lèvres

6 janv. 2012

PORTRAIT ROBOT

Musicien, chercheur, peut-être étudiant. Curieux en tous cas. Jamais satisfait.
Sensibilité forte. Tactile et tendre. Patient. Respectueux et à l'écoute des désirs des femmes.
S'il comprend qu'elle n'est pas là, ça lui coupe l'envie. Il sait être fougueux voire violent.
L'esprit d'un homme de cinquante ans dans un corps d'adolescent imberbe. Une bouche généreuse.
Indépendant, rigoureux et ponctuel. Pourrait être mon ami ou mon frère.
Il a la tête sur les épaules, il connaît plus ou moins le chemin et il n'a pas besoin de moi.
Hédoniste.

Qui est-ce?


Avec autre chose qu'une scène de boule dans la tête, qui m'aime, qui me respecte comme une personne sensible aimable et source de bien-être. Qui sache faire l'amour et pas que de la baise. Sensible, généreux, artiste, musicien, modeste et charismatique. Qui aime s'habiller sans se déguiser. Qui m'aime comme je suis, talons aiguilles ou baskets. Bien dans peau, ouvert d'esprit, curieux, passionné, sociable et indépendant. Qui ait compris et me fasse comprendre que je suis la femme de sa vie sans que ça change ou que ça puisse être remis en cause au premier cul venu. Qui se laisse gagner par l'envie de construire à deux, à quatre (avec les enfants). Qui sache exprimer ce qui l'habite, le travaille, qui ne fuit pas pour le repas de famille annuel mais qu'il soit là pour me soutenir. Comme un ami peut le faire.
Et je serai sienne. Aussi exigeante avec moi-même qu'il peut l'être.

5 janv. 2012

PICOTTE-i PICOTTE-a

Lève la queue et puis s'en va.

3 janv. 2012



J'ai un goût certain pour tout ce qui ressemble à rien.


Tu as toutes tes chances.


2 janv. 2012

1 janv. 2012

Résolutions pour la nouvelle année

NON SURTOUT PAS