31 déc. 2011

HAINE

"Dévouée
Gentille
Serviable
Aimable
Tendre"


J'avais dit vous ne m'y reprendriez plus
Mieux vaut tard que jamais
Alors c'est qui le dindon de la farce?

Do you prefer in the english version!

Fucking ass hole

22 déc. 2011

20 déc. 2011

Comment te dire adieu

Sous aucun prétexte je ne veux
Avoir de réflexes malheureux
Il faut que tu m'expliques un peu mieux
Comment te dire adieu
Mon coeur de silex vite prend feu
Ton coeur de pirex résiste au feu
Je suis bien perplexe, je ne veux
me résoudre aux adieux

Je sais bien qu'un ex-amour n'a pas de chance,
ou si peu,
mais pour moi une explication vaudrait mieux

Sous aucun prétexte je ne veux
Devant toi surexposé mes yeux
Derrière un kleenex je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu

Tu as mis à l'index nos nuits blanches
Nos matins gris-bleu
Mais pour moi une explication vaudrait mieux
Sous aucun prétexte je ne veux
devant toi surexposer mes yeux
derrière un kleenex je saurais mieux
comment te dire adieu


F.Hardy -Comment de dire adieu

16 déc. 2011



7 déc. 2011

Le béguin pas le bégout

La folie est l'unique voie
de délivrance.


Bruce Bégout.

29 nov. 2011



25 nov. 2011

fichtre

Je me sens si vulnérable lorsque je découvre sa musique. Chaque note ainsi libérée, dénudée, rend mon cerveau entièrement réceptif, complètement modulable, ouvert, disposé à recevoir et à accueillir. Chaque note offerte à mon oreille est une caresse auditive qui modèle mon ressenti, mes sensations. Chaque note constitue une sorte de clé qui ouvre de nouvelles portes dans les parties les plus agréables de mon esprit, des parties encore inexplorées. Chaque ouverture fait naître une grande vague chaude et infinie sur laquelle je glisse, dans laquelle je m'enfonce doucement. Et je chavire dans un univers digne de visions psychotropiques. Inexorablement mes yeux se ferment et chaque nouvelle harmonie m'éloigne un peu plus de la réalité...

Adelita VS Leo Caillard

14 nov. 2011

Eli, eli, lama sabactani...

21 oct. 2011







18 oct. 2011



17 oct. 2011

12 oct. 2011

I'm tired, so tired, of chasing the dreams
With tears in my eyes I realize that's running away
It's running away
But with all the wrong I've done, how could you ever love me?
...but it took much to say
Took much to say it

So please, please, please, lpease help me
Please, please, please, please come one help me somebody
...
Somebody, I want somebody to be mine, please, please, please

The man, the man in the mirror, he won't even look at me
Well you may not believe it, but my own reflection
Told me I ought to be ashame of myself
Oh yes it is, I'm wasting my time, my mind
I could dream, even let my body down on the bed
Oh yeah, but I can seem to...lose it, just nobody loves me

So please, please, yeah, please, send me some kinf of sign, please
I want, I want to me somebody, I want somebody to be mine
I'm begging please, yeah, please,
SOmeone, please, please, someone please
I said, I want to be somebody, I want somedy to be mine
Someone, someone, I want someone
Sometimes I got to move a lot
I say hummm.

Lyrics - Selah Sue /Please.

12 sept. 2011

LES COQUINES C'EST MAL

10 sept. 2011

Robert Musil, L'Homme sans qualités, réflexion sur le style 2000:

"Il s'est constitué un monde de qualités sans homme, d'expériences vécues sans personne pour les vivre ; on en viendrait presque à penser que l'homme, dans le cas idéal, finira par ne plus pouvoir disposer d'une expérience privée et que le doux fardeau de la responsabilité personnelle se dissoudra dans l'algèbre des significations possibles. Il est probable que la désagrégation de la conception anthropomorphique, qui, pendant si longtemps, fit de l'homme le centre de l'univers, mais est en passe de disparaître depuis plusieurs siècles déjà, atteint enfin le "Moi" lui-même."

4 sept. 2011

¿ Amarga Menta O Almendra Potrida ?

27 août 2011

PATATE CHAUDE

Je ne sais pas ce que je dois écrire. Si pleurer ou rire.

Une envie d’aimer en tout les cas me remplit comme prédisposée à accueillir

…probablement encore la gifle de ma vie. On verra bien, demain.

J’ai envie de mourir. Ma peau glisse sur le dos crémeux de Magritte.

Mon nez dans sa nuque. Ma tête vidée faisant place aux nuages.

Je m’évade dans les vapeurs du soir tandis que mes orteils frôlent l’herbe fine.

Ma robe en mousseline flotte dans l’air frais.

Mes cheveux ondulés tiédissent mes épaules.

Je crois me souvenir que c’est ainsi que j’appris l’amour.

Mais à travers moi « elle » crie toujours sa déchirure.

Les chansons susurrées me balancent, enivrant mon corps endolori.

Son pardon soulage mes angoisses, comme autant de valses tristes.

Tous ces legs putréfiés assombrissent ma frêle destinée.

Une larme aiguise sa joue, sa mémoire ma perte.

Un frelon rabote mon cou et son chien aboie-wa-wa.

L’homme égoïste dans sa voiture grise. Celui-là est pour moi…maman !

Je panse tes plaies…maman ! Ne soit pas triste.

Il t’a éventré. Je nous vengerai. Je le promets.

Pas né celui à qui je vais pardonner.

22 août 2011


Les premiers tentent de vous rassurer ; tu verras tu ne sentiras rien.

Puis viennent ceux qui laissent penser ; résiste un peu et advienne que pourra. Tu seras peut-être une madone.

∙∙∙

Ceux qui ne laissent pas le choix : Madone ? Toi ? Jamais ! A jamais : ma Putain !

∙∙∙

Il y a ceux qui vous disent ; plus tard, plus tard, ma poule on verra. Moi, la relation me plaît comme ça. Chacun y trouve son compte. Moi je prends, toi tu donnes ?

∙│∙

Ceux qui vous disent ; bande-moi les yeux y’aura peut-être moyen, mais moyen de quoi ? Ma tête ne te revient pas ! Dis-le comme ça, un point c’est tout. Ouhh…j’ai mal à mon p’tit égooooo…

Ceux qui vous disent ; d’accord, ok, attache-moi les mains et y’aura sûrement moyen, moyennant quoi…1,50 euros.

Enfin (mais la liste n’est pas exhaustive) ceux qui ont l’art et la manière, la grâce et le savoir-faire, et qui, la bouche en cœur, vous expliquent que quoi qu’il arrive, ça n’arrivera pas. Ceux-là sont proches de la perfection autant le dire.

*

Doux, attentifs, ne manquent jamais de rien, ni de tact. Cependant, ils vous ignorent tout en vous souriant chaleureusement. Ils sont la cravache du Petit Prince, l’épine de la rose, les dents derrière la lèvre pulpeuse. Ce sont donc ceux-là que je choisi sur l’étal du marché du mec, entre les monstres et les blaireaux, les cons et les macarons, ceux avec lesquels je m’acharne, je rame, je maudits mais surtout ceux dans lesquels je me noie allègrement. Ceux avec lesquels j’exprime enfin ma prépondérance pour le pathétique, ma prédisposition au suicide, mon habileté pour la jérémiade, mon goût pour la fessée et toute la spontanéité de mon masochisme. Miam. Ce sont aussi ceux qui alimentent en permanence votre four à rien. Du foutre ? Non. Rien. Platonique. Concrètement, il ne se passe rien. Tout se joue sur le rythme de la gaîté outrageante alternant avec une nostalgie affligeante.

Pas la moindre trace de petite chance si infime soit-elle que ça puisse fonctionner !

***

Ainsi, la situation opportune, c’est-à-dire -N’IMPORTE LAQUELLE - créée l’instant magique, le guacamole du quotidien, le pamplemousse qui éclabousse votre hémisphère droit, l’échappée orgasmique au sésame, l’envolée lyrique, la fantasmagorie compensatoire au lait concentré sucré.

C’est dimanche. Merci messieurs dames, vous qui rentrez dans mon champ visuel un peu sur les côtés là comme ça voilà ; vous ne m’apportez rien de plus, rien de moins, que les autres dimanche et pourtant oui, aujourd’hui, toute la matière dont j’ai besoin pour « nous » imaginer (ce « nous » qui n’existe pas rappelons-le) en train de flotter au dessus de vous (qui êtes bien là oui vous en train de siroter votre bière), et que des éclairs bleus ou des tiges de lierre mauves (c’est toi qui dira! Ou peut-être n’existes-tu pas ?) nous lie d’une étrange osmose, aussi étrange qu’elle t’est étrangère n’est-ce pas ?

Lundi matin ; les yeux dans le brouillard du café, à hauteur de la tasse quasi en-dessous des genoux. Comme j’aime me retrouver dans une nostalgie tristement cyclothymique…le cœur cortado en dos, étalé sur la table de la cuisine estampillé d’un broyant : « Crève ».

Ce sont donc ceux-là que j’ai décidé de prendre pour amants, ceux qui ne savent pas qu’ils sont amants. Car avec eux, ou bien avec « nous » qui n’existons pas, donc avec moi qui aie créé ce « nous », parce qu’avec ----JOKER---bref ---parce qu’entre nous : c’est pour toujours. Cette relation qui n’existe pas, ne s’efface pas parce qu’elle ne commence pas, ne finit pas. Parce que c’est toi qui dit, c’est toi qui fait, l’autre n’interfère pas, importe peu. Dans ces non-relations-là, il te suffit de secouer l’ardoise magique, pour que tout seul comme un grand, tu y réinscrives un joli dessin, qui fera sûrement, grâce à ton imagination débordante, une jolie histoire. Secoue, secoue-moi et tu ne sentiras rien, tu n’auras même pas eu le temps de t’apercevoir de quoi que ce soit. Oupsss…j’ai mal à mon p’ti c...

*

Parfois on me demande : Tu es avec quelqu’un en ce moment?

Ce à quoi je réponds ; « -Toujours un peu, jamais vraiment.

-Ta relation ? - Compliquée. »

21 août 2011

Création inspirée par les rêves de deux artistes dont le sujet est :

« En arrivant chez (mon confrère...) invité à passer quelques jours, je lui racontais que j'avais rêvé, peu de temps auparavant, d'un nuage effilé coupant la lune et d'une lame de rasoir fendant un œil. De son côté il me raconta qu'il venait de voir en rêve, la nuit précédente, une main pleine de fourmis. Il ajouta : "et si nous faisions un film, en partant de ça ?" ».

On y retrouve des éléments récurrents dans l'œuvre d'un de ces deux artistes : âne mort, piano, érotisme, fourmis, la dentelière de Vermeer, etc.
Son élaboration dure six jours. Les deux artistes travaillent sur le mode du cadavre exquis, comme l'a raconté plus tard l'un des deux artistes :

« Nous travaillions en accueillant les premières images qui nous venaient à l'esprit et nous rejetions systématiquement tout ce qui pouvait venir de la culture ou l'éducation. Il fallait que ce soient des images qui nous surprennent et qui soient acceptées par tous les deux sans discussion » ...

QUI SUIS-JE?

20 août 2011

BITCHES BREW!!!

From "He was a big freak":
I used to beat him with a turquoise chain / When I was a woman, I pleased him / When I was his mistress, Ooooh / When I was his flower, Ooooh /
And from "If I’m in Luck I Might Get Picked Up":
I said if I’m in luck I just might get picked up / I said I’m dishin’, trickin’ you can call it what you want / I said wriggling my fanny / I want you dancin, doin it, doin it / This is my night out.

lyrics of Betty Davis...just listen to her.

15 août 2011

Alfonsina y el Mar

Por la blanda arena
Que lame el mar
Su pequeña huella
No vuelve más
Un sendero solo
De pena y silencio llegó
Hasta el agua profunda
Un sendero solo
De penas mudas llegó
Hasta la espuma.

Sabe Dios qué angustia
Te acompañó
Qué dolores viejos
Calló tu voz
Para recostarte
Arrullada en el canto
De las caracolas marinas
La canción que canta
En el fondo oscuro del mar
La caracola.

Te vas Alfonsina
Con tu soledad
¿Qué poemas nuevos
Fuíste a buscar?
Una voz antigüa
De viento y de sal
Te requiebra el alma
Y la está llevando
Y te vas hacia allá
Como en sueños
Dormida, Alfonsina
Vestida de mar.

Cinco sirenitas
Te llevarán
Por caminos de algas
Y de coral
Y fosforescentes
Caballos marinos harán
Una ronda a tu lado
Y los habitantes
Del agua van a jugar
Pronto a tu lado.

Bájame la lámpara
Un poco más
Déjame que duerma
Nodriza, en paz
Y si llama él
No le digas que estoy
Dile que Alfonsina no vuelve
Y si llama él
No le digas nunca que estoy
Di que me he ido.

Te vas Alfonsina
Con tu soledad
¿Qué poemas nuevos
Fueste a buscar?
Una voz antigua
De viento y de sal
Te requiebra el alma
Y la está llevando
Y te vas hacia allá
Como en sueños
Dormida, Alfonsina
Vestida de mar.

Ariel Ramirez y Felix Luna
Supuestamente 1969.


Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoter par les blés, fouler l'herbe menue,
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue,

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud, 1870
"-P'ti déj?!
-Buffet froid..."

14 août 2011

TOWERS BPM

13 août 2011

C'est à notre sol silencieux et naïvement immobile que nous rendons ses ruptures, son instabilité, ses failles; et c'est lui qui s'inquiète à nouveau sous nos pas.

Michel Foucault.

6 août 2011

Lost. Sur un parking de supermarché. La chaleur est écrasante. Elle l’est encore plus enfermée dans mon caisson métallique. Et j’observe. Chaussland. D’autres connards font comme moi. Le reflet me terrifie. Abrutis par un quotidien à gerber. Mc Do. Je dois manger. Je bouffe un sandwiche dégueulasse. Le moins cher. Celui qui me fait bénéficier de la promo parce qu’il est au bord du rance. Courtepaille. Je suis vaincue par le monstre qui me nourrie. Le Pdg de ma boîte. « Se nourrir pour mieux servir ». Se gaver pour oublier.

Hémisphère gauche : rationalise, mange, achète des couches, fait le plein d’essence, de vitamines, parfume-toi, soit belle et bien coiffée, paie tes factures, sent-toi fraîche et animée. N'oublie pas de mâcher. Mâche, comme l’autre en face. The Phone House. Mâche…La radio, la musique…

Hémisphère droit : Salade de fruits, jolie, le garçon gentil qui vend des glaces fraysi-paradis dans la galerie….prend-moi par la main, dis-moi que rien ne me retient, de la bossa, la chaleur de Rio, un amant, ou même deux ou trois…son corps de danser au rythme d’un ukulele, ses cordes acides frottées par ses doigts tendres, me noyer dans ses yeux reconnaissants, des caresses qui rassurent, des arbres à feuilles caduques, l’odeur des chênes entre deux entrepôts, des tomates qui rafraîchissent sur le parking d’Al campo.

Feu Vert. Y'a pas l'temps. Y'a pas l'temps. Nausée. Retour sur asphalte.

14h. C’est l’heure. Au turbin!

Alice et Ophelia

2 août 2011

Quand je tourne, je suis l’homme le plus épanoui de la terre… et en même temps le plus malheureux parce que, étant obsessionnel et monomaniaque, je m’enferme avec le film, je ne vois plus mes amis, et la vie avec moi n’est pas très facile. (Antoine de Caunes, Le Figaro, 14 avril 2006)

1 août 2011

-----Personnalité-----
Autoportrait


AK 47 en faïence de Delft, par Charles Krafft.

31 juil. 2011

Dime que es lo que quieras

Charlando si siempre fueras

Colando con lo que sueñas

El tiempo en tus mazadas rubias

Lagrimas zarpando tal llamas

La mano es pa que te apuras

Memoria llena de arrugas

Asensos en tus charcas turbias

Tierra de pastel en ruinas

Rezando pa que te caigas

Corazon de espinas en sonajeras

Amor que se nota en las uñas

Favor dejame tus ojeras

29 juil. 2011

Tombeau d’une jeune courtisane (Les Chansons de Bilitis)

« Ici gît le corps délicat de Lydé, petite colombe, la plus joyeuse de toutes les courtisanes, qui plus que toute autre aima les orgies, les cheveux flottants, les danses molles et les tuniques d’hyacinthe.
Plus que toute autre, elle aima les glottismes savoureux, les caresses sur la joue, les jeux que la lampe voit seule et l’amour qui brise les membres. Et maintenant, elle est une petite ombre.
Mais avant de la mettre au tombeau, on l’a merveilleusement coiffée et on l’a couchée dans les roses ; la pierre même qui la recouvre est tout imprégnée d’essences et de parfums.
Terre sacrée, nourrice de tout, accueille doucement la pauvre morte, endors-la dans tes bras, ô Mère ! et fais pousser autour de la stèle, non les orties et les ronces, mais les tendres violettes blanches. »

26 juil. 2011


le Bordeaux que j'aime!

20 juil. 2011

15 juil. 2011

14 juil. 2011

13 juil. 2011



BITE ME

Bistanclaque-pan!
Bistanclaque-pan!
Bistanclaque-pan!

29 juin 2011

Please
Insert 1,5 coin
for married me

24 juin 2011

Sa croissance n'a pas été simplement concupiscente,
la concupiscence a été le seul moyen de sa croissance.
Mickael Herr. The big room. (A propos de Las Vegas.)

22 juin 2011


...prOtectiOn...

20 juin 2011


Fake Wedding

Fuck my Wife

Flake Week-end

17 juin 2011

You took me by surprise
I thought I'll wrote a song for you
I cracked when you told me
While you was hanging a doll
Red acne spot in form of heart
Are trushing my as since you cross my word
You're the boss,
You're my damage,
you're my big sausage-
What are thats fucking tatoos!
What are you waiting to rape me
I'm dreaming about your smell
Please don't leave the bandage
You told me about a day
You've been raped my letter box
You was thinking about shooting with a cowl
Constrain me with a gag
And continue telling me non-sense
Use your bipolar capacity
And send me a big electro stimulation
Feels like I have always known you
And I swear I dreamt about you.
Push me over the bridge
If I'm badder than a fridge
With you everyday's like the last day of my life
You give me a shrick
You push me over my retrenchment
We make love like we make hate
You leave me breathless...
I would like to die in your body in pain

12 juin 2011

Par la vitre: rien. Seul le vide qu'encadre le hublot et qu'on nomme ciel? Envahi par des troupeaux vaporeux et des châteaux de nuages, parfois s'y dessine le sillage évanescent d'un autre avion, arc en ciel crayeux. Plus loin, il devient élément gris blanc sans latitude ni longitude, ou alors c'est une substance qui comme la cécité descend sur les yeux. Etat de semi-veille et forme d'inconscience qu'on ne peut expérimenter qu'ici. Dans le rien. Le haut-parleur exhorte les passagers à rester assis et se relaxer. Ce n'est pourtant pas de relaxation qu'il s'agit, mais d'une autre forme transitoire, d'être ou d'avoir, qui ne s'exprime pas ailleurs qu'ici, loin des histoires d'amour, de sexe, de famille et de travail. Ici, je ne fais qu'attendre une ville avec ses bureaux où des gens s'affairent. Pourquoi donc aucun artiste, pas même d'art abstrait, n'a-t-il peint cet état que seule l'invention du voyage en avion a rendu possible?
Nadine Gordimer.

11 juin 2011

10 juin 2011


"Je suis en saison de parole. Si je ne parle pas, je meurs lentement du dedans. Je mourrais jusqu’à la surface, ne resterait de moi que l’épluchure, l’enveloppe. Quand je parle, je me contiens, je me cerne."

Sony Labou Tansi, La Vie et demie.




Du latin idiota (« inexpérimenté », « inhabile », « sot ») ; du grec ancien ἴδιώτης idiôtês (« homme vulgaire, sans éducation », « sot »), de la racine ἴδιος idios (« propre », « particulier »).
L'étymologie est sans doute fantaisiste mais elle tente d'expliquer le passage de ἴδιος dans le sens de « qui appartient en propre » à ἴδιώτης, à savoir que les Grecs utilisaient ce mot comme on répond « toi-même ! » à une insulte et qu'il est devenu insultant à son tour. On peut, plus sérieusement penser que le mot s'est utilisé de façon euphémiste comme quand, en français, on dit sans vouloir froisser personne que untel est un peu particulier.

9 juin 2011


l'univers est un trou

On a rendez-vOus de l'Otre cOté
00:00

8 juin 2011



Monologue de Françoise Lebrun dans "La Maman et la Putain" de Jean Eustache.
"Que je vous aime.Regardez, je commence à être saoule et je bégaie et c'est absolument horrible, parce que ce que je dis je le pense réellement. Et je pourrais rester tout le temps avec vous tellement je suis heureuse. Je me sens aimée par vous deux....Et l'autre qui me regarde avec les yeux en couilles de mites, d'un air sournois, en pensant : oui ma petite, tu peux toujours causer, mais je t'aurai.Je vous en prie Alexandre, je ne joue pas la comédie. Mais qu'est-ce que vous croyez......Pour moi il n'y a pas de putes. Pour moi, une fille qui se fait baiser par n'importe qui, qui se fait baiser n'importe comment, n'est pas une pute. Pour moi il n'y a pas de putes, c'est tout. Tu peux sucer n'importe qui, tu peux te faire baiser par n'importe qui, tu n'es pas une pute.Il n'y a pas de putes sur terre, putain comprends-le. Et tu le comprends certainement.La femme qui est mariée et qui est heureuse et qui rêve de se faire baiser par je ne sais qui, par le patron de son mari, ou par je ne sais quel acteur merdique, ou par son crémier ou par son plombier... Est-ce que c'est une pute? Il n'y a pas de putes. Y a que des cons, y a que des sexes. Qu'est-ce que tu crois. Ce n'est pas triste, hein, c'est super gai....Et je me fais baiser par n'importe qui, et on me baise et je prends mon pied....Pourquoi est-ce que vous accordez autant d'importance aux histoires de cul?Le sexe...Tu me baises bien. Ah! comme je t'aime.Il n'y a que toi pour me baiser comme ça. Comme les gens peuvent se leurrer. Comme ils peuvent croire. Il n'y a qu'un toi, il n'y a qu'un moi. Il n'y que toi pour me baiser comme ça. Il n'y a que moi pour être baisée comme ça par toi....Quelle chose amusante. Quelle chose horrible et sordide. Mais putain, quelle chose sordide et horrible.Si vous saviez comme je peux vous aimer tous les deux. Et comme ça peut être indépendant d'une histoire de cul. Je me suis fait dépuceler récemment, à vingt ans. Dix-neuf, vingt ans. Quelle chose récente. Et après, j'ai pris un maximum d'amants.Et je me suis fait baiser. Et je suis peut-être une malade chronique... le baisage chronique. Et pourtant le baisage j'en ai rien à foutre.Me faire encloquer, ça me ferait chier un maximum hein! Là, j'ai un tampax dans le cul, pour me le faire enlever et pour me faire baiser, il faudrait faire un maximum. Il faudrait faire un maximum. Il faudrait m'exciter un maximum. Rien à foutre.Si les gens pouvaient piger une seule fois pour toutes que baiser c'est de la merde.Qu'il n'y a une seule chose très belle: c'est baiser parce qu'on s'aime tellement qu'on voudrait avoir un enfant qui nous ressemble et qu'autrement c'est quelque chose de sordide......Il ne faut baiser que quand on s'aime vraiment.Et je ne suis pas saoule... si je pleure... Je pleure sur toute ma vie passée, ma vie sexuelle passée, qui est si courte. Cinq ans de vie sexuelle, c'est très peu. Tu vois, Marie, je te parle parce que je t'aime beaucoup.Tant d'hommes m'ont baisée.On m'a désirée parce que j'avais un gros cul qui peut être éventuellement désirable. J'ai de très jolis seins qui sont très désirables. Ma bouche n'est pas mal non plus. Quand mes yeux sont maquillés ils sont pas mal non plus.Et beaucoup d'hommes m'ont désirée comme ça, tu sais, dans le vide. Et on m'a souvent baisée dans le vide. Je ne dramatise pas, Marie, tu sais. Je ne suis pas saoule.Et qu'est-ce que tu crois, tu crois que je m'appesantis sur mon sort merdique. Absolument pas.On me baisait comme une pute. Mais tu sais, je crois qu'un jour un homme viendra et m'aimera et me fera un enfant, parce qu'il m'aimera. Et l'amour n'est valable que quand on a envie de faire un enfant ensemble.Si on a envie de faire un enfant, on sent qu'on aime. Un couple qui n'a pas envie de faire un enfant n'est pas un couple, c'est une merde, c'est n'importe quoi, c'est une poussière... les super-couples libres...Tu baises d'un côté chérie, je baise de l'autre. On est super-heureux ensemble. On se retrouve. Comme on est bien. Mais c'est pas un reproche que je fais, au contraire.Ma tristesse n'est pas un reproche vous savez...C'est une vieille tristesse qui traîne depuis cinq ans... Vous en avez rien à foutre. Regardez tous les deux, vous allez être bien... Comme vous pouvez être heureux ensemble."

24 mai 2011

Ses épaules sont bloquées. C’est avec son avant-bras qu’il rabat d’un coup franc la terre à l’aide d’un râteau. Il gonfle sa bedaine pour éviter d’étouffer trop vite. Il aime sentir l’humus dévaler sa peau, retenue doucement par sa pilosité brune. Il rabat. Il rabat. Il aime le sentir se coller à ses lèvres et salive à l’odeur de la poussière. Il a déjà enseveli la moitié de son corps qui se raidit toujours plus. Personne ne sait depuis combien de temps il est dans cette étuve. Trois minutes, ou peut-être une année. Il retient sa respiration et enfle à vue d’œil. Ses jambes sont déjà en partie immobilisées, recouverte de son édredon humide. Il se plaint de douleurs aux genoux, de celle remontants depuis les chevilles. Sa tête est lourde et se heurte au caisson de bois, chaque fois qu’il donne un coup de pied. Poum. Poum. Il est encore en vie. Il le croit en tout cas parce ça résonne encore. Dans son corps. Il ressent cette douleur. Elle n’est donc pas vaine… Il ne peut donc être qu’en vie ?
Lui-même ne reconnaît pas sa voix, il ne s’entend plus hurler d’ailleurs : cri plaintif ou jouissif…peut-être a-t-il arrêté de gémir tout simplement... Et la tête lui tourne, sa nuque est engourdie. Il est enivré par cette sensation de vertige dans laquelle il trouve enfin une issue. Il se répète en lui-même, pour mieux s’en convaincre probablement : « Eu sou um foragido »…car quelqu’un a dit de lui, un jour, qu’il était LIBRE.

20 mai 2011

A chacune ses rites et tortures...
Matthew Barney, dans son oeuvre CREMASTER évoque la transformation éffrainée d'un organisme, une créature mystérieuse et hétérogène douée d'une vie propre qu'on ne peut jamais appréhender rationnellement dans son intégrité complexe...à voir


Tu me laisses sur le carreau. En vie, mais pas résolue. L’inflammation est toujours vive. Tu m’as donné la vie. Tu me l’as reprise aussi. Reprisée, comme ma grand-mère le faisait jadis avec ses chaussettes. Quelqu’un se retrouve sur ta table. Il y a un siècle, tu n’aurais rien pu faire de grand-mère. Deux filles seraient rendues à leurs papas. Il faut croire que tu n’as pas entendu leur prière de me voir trépasser.

Et je suis toujours là. Eprouvant tous les jours mon aptitude à trahir, à ressentir que je suis remplie de haine. Être ou en être. Je ne sais plus très bien. J’en suis, oui, de toutes les soirées, de tous les concerts, de toutes les fêtes, de toutes les conneries à faire. En vie et en péril.

Avocats, bouchers de l’âme. Architectes, bouchers de l’espace. Chirurgiens, charcutiers.

« Par la violence du dépassement, je saisis, dans le désordre de mes rires et de mes sanglots, dans l’excès des transports qui me brisent, la similitude de l’horreur et d’une volupté qui m’excède, de la douleur finale et d’une insupportable joie ! » G.Bataille. Les Larmes d’Éros.

SUBLIMATION ME VOILÀ.

19 mai 2011

Ce n'est pas moi qui l'ai fait....Mais c'eût pu.

16 mai 2011

Comme à l’arrière du train où je vois tout s’enfuir, un
symptôme déjà vu. Je des mots s’éloigne - un refus se
colle à mes lèvres - passent les instants noirs devant mes
yeux. La mémoire en rajoute pour satisfaire mon terrible
ennemi : moi : quand je suis sidéré et que je suicide et
révolutionne la basse-cour, il y a toujours un coq les
pattes empurinées pour me rappeler à mes racines pro-
fondes : cocorico terrien, t’es rien !

BILLY DRANTY - L'HYDRE-ANTI

14 mai 2011

L'eau s'enfonce gris-bleu profond dans le cliché argentique
s'infiltrant dans chaque grain de mes pores douloureux
M'ensevelit doucement sous la bruine sourde
Baïne rugissante d'un verdict sans appel...


"Crève."

11 mai 2011

No cabe mas en mi cabeza, verguenza, dolor, amor, amor, desapareciste en la nube de su poder: verdugo. Te odio.
Te odio tanto como te ...

4 mai 2011

29 avr. 2011

Ca te branche un w-end bricolage?

J'y pense et puis j'oublie





« Violence » ; ce terme est étendu comme trop marqué par une connotation d’agression, voire de viol sexuel. Il convient de remarquer qu’en français le singulier « violence » conserve le sens d’une disposition mentale assez générale alors que le pluriel « les violences » correspond au contraire à des attitudes comportementales, à proprement parler agressives, n’ayant pas pu être intégrées au niveau des mentalisations et mettant en cause tout autant les objets qui subissent les violences que les sujets qui les exercent.

28 avr. 2011



« La mort la plus redoutable n’est sans doute pas celle dont on ne sait ni le jour ni l’heure, mais celle qui empêche de vivre chaque jour. »

P. BAUDRY. Une sociologie du tragique.

26 avr. 2011

Improbable rencontre au TnbA





C’était un soir de décembre, un cadeau m’attendait un peu avant les fêtes. Je n’avais eu que très peu d’instructions. Mon voisin, monsieur O. m’a demandé de venir vêtue dans le plus simple appareil. Un imperméable, mes bas à couture rehaussés de mes talons aiguille.
Le froid.
Mes seins fermes et arrogants.
Mon cadeau m’attendrait bien au chaud, vulnérable, tout comme je pouvais l’être, marchant dans cette rue sombre du quartier bordelais. La pierre dégoulinante, pleurait sa pollution crépusculaire.
J’étais plus qu’excitée à l’idée de me retrouver face à l’inconnu. Je craignais le piège tout en me hâtant vers ce que je nommais encore fantasme. Fallait-il franchir le pas ou continuer à sublimer la déviance. C’eut été me nier, démentir mon essence même que de reculer. Mise en péril et mise en abîme.
J’eus à peine franchi le seuil et découvert les mains du maître de jeu qu’un bandeau de tissu noir et rêche me recouvrit les yeux. Je ne savais pas bien si c’était le chauffage ou la montée d’adrénaline qui me submergeait à cet instant mais je crus tombée dans ces bras. Une envie irrépressible peut-être aussi d’être rassurée par un père. Comme répondant à cette attente, il prit ma main pour me conduire au salon.
C’est alors que je sentie l’odeur de sa peau. Une odeur épicée aux couleurs exotiques…
Alaknanda…

23 avr. 2011

Tu vas me lire...là, dans la minute, dans l'heure, dans la journée qui vient...c'est toi que je voudrais sentir venir, fleurir sur mes seins que tu sais "arrogants" pour les avoir lynchés, coincés, agacés...je sens déjà tes quenottes flotter sur ces pêches pointées, retire ton flingue, fuck, quinte fluch. Oh...F. C'est ton doigt qui s'est égaré dans ce false troué...pas assez de flouz, trop de flemme, très fana de ton foutre au milieu de mon flot, fichtre, fallait pas m'inviter...ffffuite: Le bruit de ta fermeture éclair galopant ton scoot et ce flegme oh....ffffuite...le résultat mon F est le même! le coeur serré; la boutique fermée...1 euros et 50 cents.

22 avr. 2011

Eté(s) 1998 et 1999 - soirs de la semaine - 18h30, entre 21°c et 32°c, c'est toujours l'heure du footing. Je l'entends arriver. Monsieur est très ponctuel. C'est un athlète. Bien conservé. Il sonne chez la voisine, la jolie célibataire et maman de mon pote du lycée.
J'ai 17 ans et j'interroge ma mère sur cette étrange habitude...Ah oui me dit-elle avec un sourire moqueur, c'est Monsieur X.! le mari de Mme. X!
Printemps 2011 - samedi/dimanche - 19h15, ce monsieur-là est aussi très ponctuel. C'est chez moi qu'il sonne.
Dans un cas comme dans l'autre la chose se construit en même temps qu'elle se délite. FOUTAISE, mélanges de sécrétions, exercices physiques, grosses gouttes de sueur, respirations haletantes et coïts amers. C'est l'échange mâle-femelle dans ce qu'il a de plus "bananimal", c'est souvent aussi un condensé d'illusions caricaturées, un vieux bon gros va-et-vient d'une heure-au mieux-difficilement assumé malgré tout et qui fait DES PROMESSES...qui puent la transpi.

Je suis derrière toi. Je te regarde. Je suis là. Tu es amoureuse de moi. Tu me vénères. Et pourtant je suis le pire qui puisse t'arriver. Tu t'accroches comme une mouche dégueulasse. Tu es ma mouche à merde. Tu m'implores. Tu voudrais me sucer. Tu es à mes genoux. Tu vas crever. Je te jure. Tu vas crever tellement tu es dégueulasse. Tu n'es qu'un sac à foutre. Tu te vois là? Je me ris de toi. Tu crois quoi? Tu crois que je pleurniche avec toi? Tu n'es rien. Et encore moins que rien. Où vas-tu? Tu aimes ça que je tire sur ta tignasse. Ma suppliciée...Sage, doucement, viens là, caresse-moi sale chienne. Prend-la dans ta main. Oui voilà comme ça. Il ne manquerait plus que ça que tu t'énerves...Reste calme, continue, c'est bien. Tu vois je ne suis pas si mauvais. On pourrait même croire que j'ai de la pitié pour toi...Allé mets-la dans ta bouche. Je ne veux plus sentir ces putains de courants d'air sur cette queue.................................................................................ridicule, je te vénère oui je t'ai dans la peau mon amour, ne me laisse pas, j'en crève, ne m'abandonne plus, je meurs sous tes caresses, tu me rends dingue, Dieu qu'on se les pèle ici, je me sens si bien collée à toi, sentir ton odeur, je donnerai n'importe quoi pour respirer ta verge, j'aime l'avoir en bouche, je ne dis rien, il n'y a plus de son que celui de ton sexe qui cogne au fond de ma gorge, je voudrais mourir pour ton plaisir, je suffoque, je ne respire plus, tu enfonces ma tête entre tes jambes, et plus tu l'enfonces plus je libère de cyprine, je suis libérée bientôt, je coule le long de ma joue et je n'ai plus mal, je t'aime, je t'hais, d-test